(Jean-Marie Dupré, deuxième en partant de gauche sur la ligne du bas)
Retour d’experience sur une entreprise à succès : Matchers
Salut Jean-Marie ! Peux-tu te présenter et nous présenter Matchers ?
Avant de se lancer dans cette aventure, j’ai été DRH pendant 15 ans en entreprise. Nous avons co-fondé Matchers avec Stéphane Silvi il y a plus de 3 ans.
Je me suis rendu compte que les cadres en poste avaient une furieuse envie d’utiliser et transmettre leurs compétences au-delà des frontières de leur entreprise. Ils les réservaient à une seule entreprise, alors que ces compétences peuvent être utiles aux petites et jeunes entreprises. Ces dernières consomment peu d’accompagnement alors que ce sont celles qui en ont le plus besoin. Pourquoi ? Par manque de temps ou parce que les formations leur paraissent trop théoriques ou coûteuses. Matchers apporte la solution.
Matchers c’est quoi ? Nous proposons des formations sur-mesure aux startups (ou TPE), à l’aide d’une communauté de plus de 500 experts, qui ont un métier principal, et qui réservent entre 2 et 4 heures par semaine pour partager leur expertise-métier.
L’ADN de Matchers, c’est de réaliser le meilleur matching entre le besoin d’une entreprise avec un expert-métier qui connaît son secteur d’activité. Pas théorie, que de la pratique en taffant directement sur les projets de la boite !
En développant l’entreprise, on développe aussi les compétences car l’expert explique pas à pas toutes les actions qu’ils réalisent en live, et de manière séquencée. Ce qui vous permet en plusieurs semaines d’atteindre les objectifs et à l’issue d’être autonome. Aucune perte de temps.
En clair, avec Matchers, nous vous aidons à faire mieux et plus vite, avec l’aide d’experts-métier opérationnels.
Mais on ne s’arrête pas là. Nous automatisons la recherche de financement (il y en a un maximum dans le domaine de la formation, et je ne parle pas du CPF) et gérons l’intégralité des démarches administratives pour les obtenir pour vous. L’entreprise ne décaisse rien.
Pas de douleur financière ni de douleur administrative.
Nous sommes multi-spécialistes. Nous pouvons agir sur l’acquisition client (SEO, SEA, growth marketing…), la tech, les RH, la finance, management et gestion de projet..
La formation ne constitue pas un réflexe pour développer sa boite. La formation est souvent associée à un investissement, et au doute de réellement mettre en pratique de nouveaux savoirs, et qui ne se concrétise pas en ROI.
Matchers change la donne. C’est du ROI immédiat et de la compétence en prime. Et tout ça, sans frais. Ce n’est pas magique, c’est devenu notre métier.
Peux-tu nous parler des débuts de Matchers ?
Nous nous sommes rencontrés avec Stéphane lors d’un Startup Week-end en 2018. Je m’étais inscrit la veille presque fortuitement. J’ai pitché et ça a directement « matché ». Le principe de cet évènement est d’avancer sur une proposition de valeur plus aboutie. Nous avons fini lauréats du week-end, puis avons bénéficié de l’accompagnement avec IONIS pendant 6 mois pour démarrer.
Avec Stéphane, qui est ingénieur, nous nous sommes découverts de nombreuses compétences complémentaires. Nous nous sommes associés 3 mois plus tard et ça m’a donné encore plus confiance et d’engagement dans le projet !
Quelles sont les prochaines étapes, les prochains challenges de Matchers pour cette année ?
Accélérer le développement de notre base de clients et d’experts !
Nous sommes partis pour multiplier par 3 notre chiffre d’affaires en 2022. Toujours sur nos fonds propres.
Aujourd’hui, 70% des petites boîtes ne forment ni leurs dirigeants ni leurs salariés. Ils estiment ne pas avoir le temps, pas le budget, que les offres paraissent très théoriques… Matchers sait répondre à tous ces besoins.
Nous développons aussi évidemment notre produit. Matchers ne compte pas être un énième organisme de formation, nous allons industrialiser la formation sur-mesure, être en capacité de proposer des « formations-action » à grande échelle.
Nous sommes aussi sur la refonte complète du site internet. Il y a du boulot, c’est passionnant !
Ce qui l’est encore plus c’est d’être une dizaine aujourd’hui pour faire tourner la machine et développer tous ces projets. Nous avons la chance d’avoir une équipe incroyable, sans aucune exception. Nous allons la faire grandir.
Pourquoi avoir choisi l’entrepreneuriat ?
J’ai travaillé pendant 15 ans en entreprise, je suis un primo entrepreneur. Malgré tout, j’ai toujours eu plein d’idées de business. Je me suis rendu compte que dans mon parcours j’ai toujours eu une attirance pour la création et agi en tant qu’ « intrapreneur ».
Dans mon entourage, beaucoup de proches ont créé leur entreprise ou sont libéraux. J’ai attendu le bon moment, repris une formation longue qui m’a apporté de la confiance et de l’outillage.
Je n’ai aucun regret, c’est une école de vie. La réussite est collective mais les épreuves sont à assumer individuellement. Nous créons une équipe, une communauté, des réussites. C’est vraiment gratifiant.
Peux-tu nous raconter une journée type ? Comment tu t’organises au quotidien ?
Tout d’abord j’arrive (en général) tôt le matin avant l’arrivée de l’équipe. Je prends ce temps pour traiter les actions de fond qui nécessitent de la concentration.
Ensuite, nous faisons plusieurs réunions de briefing dans la semaine, le matin.
Puis s’enchaînent les rendez-vous côté experts, clients, partenaires…
La pause midi avec l’équipe est importante pour la cohésion !
L’après-midi offre son lot d’actions et de tâches assez variées. Dans une jeune entreprise, on assume plusieurs rôles. De mon côté, j’interviens sur la partie société (finance, RH, juridique…), et sur le pilotage commercial et suivi de notre communauté d’experts.
Il est important de terminer la journée en planifiant les activités du lendemain. Mon « Trello » demeure quand même une petite source d’angoisse
As-tu quelques conseils pour quelqu’un qui souhaite se lancer cette année ?
Si on hésite à se lancer, c’est souvent par crainte de l’échec ou de perte de sécurité, de stabilité de sa vie pro.
Si l’envie est présente, il faut y aller. On est dans un pays et une période où c’est très sécurisant d’entreprendre. Il existe de nombreux filets.
· En sortie d’études, on ne prend pas beaucoup de risques, cette expérience se convertit en compétences si on est amené à rejoindre une entreprise dans l’avenir.
· Si vous êtes déjà en poste, en général 2 ans de chômage facilitent la transition et nous sommes actuellement dans une période de quasi plein emploi. Un retour à un métier salarié est donc plus aisé.
Cela évite d’avoir des regrets de n’avoir jamais tenté. Quand on hésite, c’est que c’est déjà le bon moment pour se lancer !
Matchers est aussi un sas, un moyen de tester une forme d’entrepreneuriat en parallèle de son activité principale. Si vous avez déjà une forte compétence-métier et que vous voulez la partager, transmettre, accompagner, inscrivez-vous !
Pour tous ceux qui ont une âme d’entrepreneurs, c’est une première étape qui permet de se challenger sans sacrifier son confort salarial.
Nous avons même eu beaucoup d’experts en 3 ans ont commencé avec Matchers, puis ont ensuite créé leur structure. C’est une très grande fierté d’avoir pu contribuer à l’entrepreneuriat !
➡️ https://www.linkedin.com/company/linkedin-com-company-matchers/